Intérêt de suivre méthode AGI® au-delà des stages pour débutants

Que ce serait-il passé à votre avis si  vous aviez arrêté après les stages débutants  ? (question posée aux élèves)

Cette page présente des témoignages écrits par des élèves de Valérie Tardy qui pratiquent sa méthode AGI® depuis plusieurs années. Les réponses n’ont pas du tout été modifiées.

1.  Aude
Comment ça se passe après les stages débutants  ?

Impression qu’au début, quand j’ai commencé les stages, il y avait du changement certes, mais intérieurement c’était plutôt superficiel, même si extérieurement il y a de grosses choses qui ont changé (travail par exemple). Mais au fond de moi, la souffrance liée au jugement des autres etc… ben elle était toujours là, et ça pourrit bien la vie au quotidien. Il m’en a fallu du temps pour aller toucher des choses profondes, ou profondément ancrée depuis l’enfance. Et commencer à transformer ça, c’est juste incroyable.

J’avais besoin de venir en stage très souvent aussi, le plus possible, pour rester dans le bain, pour profiter aussi de ce côté « parenthèse » dans la vie qu’était un stage pour moi au début.
Alors oui, il faut du temps, de la pratique, de la patience, mais ça en vaut la peine. Après, c’est mon chemin, c’est pas dit que pour vous ça se passe de la même façon ! Moi, il m’a fallu du temps pour bien pratiquer les outils. Au début, je croyais les avoir compris, mais en refaisant les stages débutants par exemple, j’ai compris les choses différemment. Et j’ai progressé dans ma pratique des outils.

Si j’avais arrêté après les stages débutants, je n’aurais pas fait de transformations profondes, je serais restée accroché à mon image de monde des bisounours, je continuerais à vivre en mode victime, nulle etc… Bref, j’aurais continué à souffrir sans savoir que j’avais encore tout un tas de croyances à effacer pour juste ne plus souffrir de vivre cette condition humaine difficile…etc

J’aurais rapidement arrêté de pratiquer, compte tenu de ma compréhension très en dessous du potentiel de la méthode, et je serais toujours aussi mal avec moi-même. Pourquoi j’aurais arrêté de pratiquer ? Ben parce que j’étais pas capable de faire vraiment de l’exploration émotionnelle, ça restait en surface, et du coup les transformations qui vont avec auraient été à la hauteur de ce que je trouvais, superficielles, et j’aurais fini par me décourager…

2. Pauline

Après les stages débutants, on a les bases pour commencer le travail. On a l’impression qu’on a déjà beaucoup travaillé voire qu’on a déjà beaucoup changé, mais ce n’est rien comparé à ce qui suit. Après les 4 stages on a les outils de base, les techniques de base, on a accès à une première compréhension des outils et concepts. On peut les utiliser chez soi, se faire aider sur le forum. Plus on va pratiquer chez soi, plus on va récupérer du pouvoir et plus ça va être facile d’utiliser les outils.
On a également accès aux stages anciens élèves, avec les autres élèves qui pratiquent depuis plusieurs années. Ces stages sont d’un niveau plus élevé, avec des outils d’un second degrés, qu’on utilise quand on maitrise bien ceux des stages débutants et qu’on a bien avancé en travaillant chez soi.

J’ai commencé à changé tout de suite, dès la première semaine après mon premier stage en explorant. J’ai exploré deux à trois fois par semaine au début, et j’ai rapidement vu des changements dans ma vie : je ne réagissais plus aux mêmes situations. J’avais des réactions émotionnelles fortes lorsqu’il se passait qq chose, donc… notamment au travail ou en conduisant ma voiture. C’étaient des petits changements dans ma vie quotidienne (et je croyais déjà que c’était énorme). Ensuite, j’ai vraiment changé, mais il m’a fallu utiliser les outils pendant plusieurs moi pour pouvoir voir les effets et changer ma vie d’une autre manière. Comme si j’étais passé au niveau deux ! Puis je suis passé au niveau 3 etc… ça fait 4.5 ans que je fais du DP et j’ai vraiment beaucoup changée, ma vie a changée du tout au tout plusieurs fois. J’ai juste pu faire ce que je voulais pour moi dans ma vie, changer ce qui n’allait pas et faire ce qui me plait. Et c’est pas terminé !

Ben je ne serai jamais passé au niveau 2 : je ne sais pas si j’aurais eu le courage d’opérer tous les changements qui se sont produits dans ma vie ces 4 dernières années (stopper toute relation maltraitante ou qui ne me convient pas, arrêter mon travail, quitter mon ex, vivre seule, vivre en coloc, rencontrer mon nouveau copain, avoir un enfant, changer de département…) mais ce qui est sur, c’est que je serai toujours en souffrance concernant TOUS ces thèmes… je me sentirai toujours obligée d’aller manger chez ma belle sœur folle à liée le dimanche ! ou alors je culpabiliserai à mort de ne pas y aller etc…

3. Sabrina

o On a un panel d’outils et d’enseignements qui nous donne déjà un bon socle de base pour cheminer en autonomie en DP.

o Il faut expérimenter pour savoir comment « articuler » notre pratique ( dans quel ordre utiliser les outils, quel outil est adapté à quel le problématique…). I l faut donc pratiquer et utiliser les outils le plus régulièrement possible. Plus on pratique, plus on va être à l’aise avec les outils. Ce n’est pas la connaissance qui est importante mais l’expérience.

o Ce n’est que le début, il y a encore beaucoup de choses à apprendre (outils, enseignements, sur plusieurs niveaux), mais on peut déjà se débrouiller. D e toute façon, ça prendra des années avant de comprendre en profondeur ce qu ’ est le DP, comment bien utiliser l es outils … L es stages débutants ne sont qu ’ un e initiation à la méthode. On n ’ effacera pas son programme seulement avec les 4 premiers stages. C e n ’ est pas magique.

o On a accès aux stages anciens élèves et aux retraites/ séminaires. E t il faut continuer et venir en stage car il y a d ’ autres outils à connaître. De plus, ça remotive et on peut se nourrir des expériences et des trouvailles des autres . I l peut aussi être nécessaire de prendre RDV avec Valérie pour un travail plus personnel, plus ciblé ou en attendant le prochain stage (qui peut être loin).

o La méthode est un tout et on ne va pas pouvoir « délaisser » un pan de la méthode au profit d’autres. Ex : négliger le calme mental et espérer faire des voyages clairs sans confusion ou des explo bien centrée sur les émotions.

o Tout dépend de so i, rien ne se fera sans nous. Si on pratique correctement, il y aura des résultats.

A quel moment on a l’impression d’avoir changé ?

o Personnellement, il y a eu des changements dès le stage émotions et croyances limitantes. J’ai tout de suite pratiqué l’exploration émotionnelle (très intensément). J’étais probablement très maladroite à l’époque mais ça m’a ouvert tout un pan de moi. Je me suis réellement rendue compte que la réaction à la situation de base était complètement différente de ce que je trouvais au fond. C’était passionnant à observer. J’ai donc pris beaucoup de recul sur ma vie. Tout est devenu moins dramatique. Et mes problématiques m’ont semblé « guérissable » et non une fatalité (comme un boulet à la patte que je trainerai

toute ma vie). J’ai repris espoir ce dont j’avais vraiment besoin à l’époque (ma vie me semblait une impasse remplie de souffrance).

o Après ma première année de DP avec Valérie (j’avais fait 6 stages), j’allais déjà beaucoup mieux. Je ne suis pas sûre que mon entourage s’en rendait compte à l’époque. Je n’avais pas fait de changements particuliers dans ma vie. Mais à l’intérieur de moi, beaucoup de choses avaient déjà changé. Et ce n’était que le début.

o Selon moi, les changements sont assez rapide si on pratique, au moins dans notre vécu, même si notre vie ne change pas du tout au tout immédiatement (m ais ça dépend des ge n s ). A près, il faut pratiquer et venir en stage, il n ’ y a pas de secret. J ’ étais très motivée et tenace et j ’ ai fait le maximum de stage possible (malgré la distance, le travail, la vie de famille … ).

 

Qu’est – ce qui se serait passé si on avait arrêté après les  stages débutants ?

o Ça me semble impensable. J ’ ai tout de suite adhéré à la méthode, fait le maximum de stage et pratiqué chez moi. Je vais essayer de me projeter quand même dans cette situation.

o 2 solution s possibles :

 J’aurai progressivement arrêté d’utiliser les outils et oublié les enseignements. Ma vie serait  devenue comme avant : réactions / projections / jugements / souffrances…

 J’aurai continué à pratiquer dans mon coin, probablement en modifiant les outils à ma sauce avec le temps et en déformant les enseignements à l’avantage de mon programme. Si personne n’était là pour me redonner les bonnes explications pour les outils (je n ’ai bien compris et pratiqué l’explo qu’après le stage dédié – anciens élèves), j’aurai pratiqué de travers avec probablement aucun résultat ou pire en me rajoutant des couches de programme. Je n’aurai pas eu le forum pour m’épauler dans les moments difficiles, ni personne pour m’alerter quand je déraille.

o Certes , la pratique de DP est personnelle et c’est à chacun de s’investir au quotidien , mais le DP se nourrit aussi de la force du groupe. D’où l’intérêt des stages en groupe et du forum. On a besoin des autres pour évoluer : prise de conscience, conseils, éclaircissement, recadrage, soutien, aide… La pratique des autres peut aussi nous donner des idées et nourrir la nôtre. On ne peut pas faire tout son DP seul dans son coin. Si on est seul, il y a risque de dérive et on peut toucher ses limites. Le programme, on l ’ a fait aussi en interaction avec les autres (famille, entourage) et on a besoin des autres pour le défaire ( d’où l ’ intérêt des séminaires de guérison).

4. Margaux

Comment ça se passe après les stages débutants ?

Réflexion personnelle sur comment ça se serait passé pour moi si j’avais arrêté après les  stages débutants, sur comment ça s’est passé pour moi après les stages débutants, sur les rendez-vous les autres outils, les stages à thèmes…

Il n’est pas facile d’imaginer ce qui se serait passé pour moi si je n’avais pas continué les stages après les stages débutants, vu que ça ne s’est pas passé. Ce qui me vient c’est que j’aurais été désemparée et démunie pour utiliser les outils acquis jusqu’à présent. Il m’a fallu entendre et re – entendre plusieurs fois les mêmes choses, pour que petit à petit je comprenne, j’ai des prises de consciences, des réalisations, qui m’ont permis d’avancer , de comprendre le sens profond de l ’ utilisation des outils débutants. Et je suis certaine qu ’ il y a encore des choses à découvrir pour moi.

Quand on débute on n’est pas très attentif, on ne comprend pas tout, tout est très nouveau avec cette méthode, c’est comme un nouveau langage. Il faut donc du temps, et plusieurs expériences en stage, en rdv, pour intégrer les outils, comprendre de s sujets comme l’énergie, l’amour, la compassion, accepter la réalité, les idéaux, les croyances, le programme… les intégrer , que ça fasse sens pour soi.

Si je m’étais arrêtée aux  stages débutants, je suis quasiment certaine que j e n’aurais pas du tout bien compris ce qu’on m’avait déjà enseigné, l’exem, le voyage, l’ énergie , le calme mental, la médit de compassion… Car au premier abord j’ai compris certains trucs, mais ma compréhension s’est affinée, j’ai vu par la suite que j’avais déformé des choses, mal compris certains trucs , que j ’ utilisais mal cer ains outils, voire que j ’ en avais oublié d ’ autres … Et c’est en revenant en stage régulièrement que j’ai pu m’apercevoir de tout ça. Que j ’ ai pu comprendre l ’ importance de certains outils … Au début on a des préférences, donc on va surtout utiliser les outils avec lesquels on se sent le mieux. Mais tous ont leur importance, et à u n moment leur utilité. D ’ où la nécessité de bien les comprendre, de pouvoir les utiliser correctement.

Si j’ai continué après les stages débutants, c’est aussi parce que je me rendais bien compte qu’avec les 4 stages et bien ça n’était pas suffisant pour régler tous les problèmes que je rencontrais. J’avais des limites. J’étais consciente que j’avais besoin de l’outil récapitulation et du stage énergie 2 entre autre, et il me tardait d’y avoir accès.

Ensuite les stages à thèmes m’ ont particulièrement aidé. D ans les stages d’outils on n’a pas le temps d’aborder profondément certains sujets importants comme l’amour, la compassion, la réalité, la peur, la colère , l’argent … Et ces sujets abordés profondément en stage m’ont toujours fait faire des bonds en avant en DP. C’ est pourquoi j’ai continué à en faire. Car à chaque fois je remarquais une différence, je me sentais mieux, plus claire en moi. Ces stages à thèmes sont aussi l’occasion d’échanger sur des difficultés que je rencontrais , ceux sont des lieux pour avancer sur soi, trouver de l’aide face à s es problèmes du moment.

Il m’arrive de prendre des rdv également, les rdv sont clairement l’endroit pour évoquer et avancer de manière individualisé sur les problèmes du moment qu ’ on n ’ arrive pas à surmonter seul. Ils sont toujours l ’ occasion d ’ aller plus loin dans son DP, d ’ avancer, de faire le point …

Je suis certains qu e je n’en serai pas là où j’en suis au niveau de ma libération personnelle, si je m’étais arrêtée aux 4 stages débutants. Je pense que ma v ie n’aurait pas vraiment changé si je m ’ étais arrêtée aux stages débutants, et d ’ ailleurs je pense que je n ’ aurais pas continué longtemps le DP. Je me serais peut être orienté vers d ’ autres techniques/méthodes, car je n ’ aurais clairement pas pu affronter, transformer, travailler, faire mon DP avec cette seule base des 4 stages. Je savais que j ’ avais besoin d ’ un accompagnement plus important, d ’ u n suivi , d ’ autres outils, d ’ échanges, d ’ enseignements pour avancer … J e ne regrette pas mon choix d ’ avoir continué .

5. Joelle

COMMENT VOYEZ VOUS L APRES STAGE DEBUTANT ?

Pour moi les  stages débutant représentent juste une introduction à la méthode AGI.
C’est un minimum à avoir mais cela ne représente pas la totalité de la méthode, ni toute sa richesse.
S’arrêter là, ça serait comme vouloir lire un livre qui nous intéresse mais ne pas dépasser la préface ou l’introduction. Bref cela ne représente même pas le chapitre 1 sur une bonne dizaine de chapitres, pour rester dans la métaphore du livre.
Dans les stages débutant, les outils appris ne sont pas totalement acquis ou maîtrisés. Il faut pratiquer régulièrement pour commencer à bien se les approprier.
Bien sûr pour certains des changements ont sans doute déjà été perçus. Cependant ne pas continuer serait prendre le risque de petit à petit ne plus utiliser les outil. Cela stopperait net ce début de changement observé, voir un retour à la case départ.
D’autre part en continuant la pratique dans les stages « anciens », on approfondit la méthode, on garde le rythme, on avance, on découvre de nouveaux outils puissant et l’immensité du travail possible.
Des outils comme l’énergie sont absolument à approfondir ( stage énergie 2 ) car c’est là qu’on en aura le meilleur pour travailler sur nous, pour aller plus loin et plus profondément dans ce travail spirituel sur soi, pour obtenir des transformations. Travailler de façon plus profonde sur l’amour avec les différents stages Love, accepter la réalité avec le stage Réalité ( stage difficile de mon point de vue mais nécessaire) etc….il y a beaucoup d’autres stages cf le site de Valérie.
De mon point de vue, continuer n’est pas une option mais une nécessité si on veut vraiment du changement, être heureux dans la vie malgré sa dureté et toutes les choses auxquelles on devra toujours faire face .
Que faut- il comme état d’esprit pour pouvoir continuer ? : d’abord avoir de la motivation, du courage , de la persévérance , être sincère envers soi-même et envers les autres, accepter de se remettre en question, accepter de sacrifier de son temps, de l’argent. Et par-dessus tout , pour moi, s’aimer assez pour le faire .
Comment faire : continuer de s’inscrire aux stages, retraites , séminaires de guérison proposés, venir sur le forum, prendre des RV avec Valérie.
Si je devais parler de moi : Je ne souhaiterais pas revenir en arrière, à ma vie d’avant…Mon regard n’est plus le même. Je me sens une autre, tout en étant moi et même de plus en plus moi…avec des bouts de programme en moins, des morceaux de moi récupérés ce qui veut dire plus d’énergie en moi, plus de pouvoir personnel.
J’ai conscience que mon programme, même si de gros morceaux ont disparu, est encore bien actif, heureusement pas tout le temps. C’est pourquoi pour moi cela me paraît vital de continuer même si ce n’est pas toujours évident d’avoir choisi ce chemin.
Il serait tout à fait possible pour certain de se contenter de ça, mais pas moi. En tout cas pas à l’instant présent.

6 .Témoignage Jérémie

À la question « que se serait-il passé si j’avais arrêté après les  stages débutant », je peux répondre parce que je l’ai fait. À ceci près que j’avais fait plus que les stages débutants et que j’ai arrêté pendant 5 ans avant de reprendre il y a 1 an et demi.
Ce qui s’est passé, c’est que je n’ai pas été capable de continuer le DP (développement personnel). J’ai même régressé, car je suis retombé dans certains anciens travers et je me suis construit du nouveau programme. Je m’étais pourtant dit que j’allais continuer à explorer, faire des voyages, de la compassion, etc. En fait, j’ai très vite arrêté, en quelques semaines à peine. Le seul outil que j’ai continué à utiliser, c’est un peu d’énergie certains soirs en m’endormant. Sans l’accompagnement des stages, les enseignements réguliers et le soutien sur le forum, c’est difficile de continuer tout seul. J’ai même oublié comment explorer. Bon, faut dire que je n’avais pas très bien compris comment faire et que je ne différenciais pas bien le mental du ressenti (je ne l’ai compris que très récemment grâce au stage anciens élèves sur l’ExEm).
Très vite, je n’ai plus su par quel bout attaquer mon programme. Je ne le voyais même plus. J’ai fini par perdre ma motivation en me disant que finalement, je n’avais pas tant que ça de réactions émotionnelles au quotidien, que mon programme n’était pas si handicapant, que j’avais quand même bien compris le DP.
En vérité, je me leurrais en me racontant tout ça. Je ne m’en rendais pas compte, mais je minimisais mes réactions émotionnelles voire je les trouvais justifiées (donc pas besoin d’explorer), j’enfouissais ma souffrance et j’ignorais mes contradictions. Je ne percevais pas à quel point mon programme influençait tous mes actes, tous mes choix… Ça m’a causé beaucoup de tort.
Je suis resté des années dans une relation de couple extrêmement maltraitante où j’ai beaucoup souffert, j’ai accepté des choses inacceptables, j’ai été violent, j’ai menti, j’ai eu parfois des idées de meurtre lors de disputes et je me suis endetté pour des années (avec tous les crédits à mon seul nom, bien sûr). Je vivais un cauchemar, je me détestais comme j’étais, mais je n’arrivais pas à faire autrement, c’était plus fort que moi. Je me convainquais que ça allait, que les autres couples aussi avaient leurs problèmes, que ça finirait bien par s’arranger.
J’ai utilisé contre moi certains principes du DP que j’avais mal compris. Par exemple, je savais que l’amour c’est accepter l’autre tel qu’il est : j’ai donc accepté sans limite tous les comportements malsains de mon ex « au nom de l’amour », sans jamais dire stop, au mépris de ma santé mentale. Je savais aussi qu’on est responsable de nos émotions : je croyais que si je ne la supportais plus, si je piquais des crises de colère, si j’avais parfois envie de la jeter du balcon, c’était de ma faute parce que je n’avais pas fait assez de DP.
Si j’étais venu en stage, j’aurais eu des mises à jour régulières sur ces principes (amour, responsabilité de ses ressentis), on m’aurait aidé à voir les choses avec plus de recul et jamais je n’en serais arrivé à de telles extrémités. Si j’avais posté sur le forum, tout le monde m’aurait dit qu’il y avait un gros problème dans cette relation et que peu importe si ça venait de mon programme ou non, l’intensité de ma souffrance à elle seule justifiait de partir.
À un certain niveau, je voyais que ça clochait, mais je ne voulais pas me l’avouer vraiment car j’avais peur d’être seul, j’étais dans la dépendance affective. La dépendance, l’attachement : un sujet que je n’avais pas du tout voulu travailler au cours de mes premières années de DP. En fait, c’est de ça dont tout est parti. J’ai donné beaucoup de pouvoir personnel à cette personne dans l’espoir d’être aimé. C’est ça qui m’a fait accepter autant de maltraitance et rester aussi longtemps. C’est ça qui m’a rendu autant en colère au fond de moi.
Heureusement que j’ai repris le DP. Le soutien du groupe m’a permis de récupérer ce pouvoir personnel, j’ai trouvé la force de quitter mon ex, puis j’ai mis plusieurs mois de DP quotidien à me guérir de toute cette folie.
Heureusement que j’ai repris le DP, sinon je serais encore avec elle. On aurait fini par faire un dossier de surendettement. On aurait sûrement eu un enfant, un enfant qui nous aurait enchaînés l’un à l’autre pour la vie, un enfant élevé par des parents malades qui auraient fini par se haïr. Du cauchemar, ma vie aurait viré à l’enfer. J’aurais fini par faire un burn-out ou me suicider ou mourir de la maladie chronique grave que je venais de déclarer (et dont j’ai guéri grâce au DP et qui était clairement due à cette situation). Ou alors j’aurais tuée mon ex lors d’une dispute. En tout cas, si je n’avais pas repris le DP, j’aurais pété un câble d’une façon ou d’une autre.

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